Permanences pénales

Les permanences pénales assurent la présence d’avocats disponibles en urgence pour défendre les personnes impliquées dans une procédure pénale, dès les premières heures.

Le droit à bénéficier de l’assistance d’un avocat est un droit fondamental.

Cette assistance est d’autant plus nécessaire dans les procédures pénales dont font l’objet les personnes mises en cause pour avoir commis une infraction.

Dans un tel cadre, la loi donne aux magistrats (procureur de la République, juge d’instruction, juge des libertés et de la détention, juridictions répressives) des pouvoirs pouvant conduire jusqu’à la privation de liberté et ce dans le cadre de procédures pouvant être rapidement menées (comparution immédiate).

Cette permanence s’inscrit donc dans le cadre d’une politique pénale du Parquet, de traitement en temps réel des infractions : la réaction pénale doit être immédiate, et l’intervention de l’avocat aussi.

Il est donc nécessaire que les barreaux s’organisent afin de pouvoir offrir aux personnes mises en cause l’intervention d’un avocat à différents stades : de la garde à vue, au déferrement devant le procureur de la République puis lors de la présentation devant un juge des libertés et de la détention et, enfin, devant une juridiction de jugement.

C’est ainsi que le barreau de l’Ariège a mis en place trois permanences pénales mobilisant chaque semaine du vendredi au vendredi quatre avocats et ce 24 heures sur 24 et 365 jours par an :

- Garde à vue, mobilisant deux avocats (un titulaire et un renfort)

- Palais

- Mineurs et victimes

Il existe effectivement une permanence pour les victimes d’infraction parce qu’elles peuvent être convoquées à une audience intervenant très rapidement après les faits et leur situation de fragilité à ce moment-là nécessite qu’un professionnel compétent puisse intervenir rapidement à leur côté.
Ces permanences sont assurées par les avocats du barreau qui se sont portés volontaires. Ils sont commis d’office par leur bâtonnier mais il est bien évidemment toujours possible que les personnes soient assistées par leur conseil si ce dernier est disponible. Si cela n’est pas possible, l’avocat de permanence pourra utilement intervenir au début des mesures.

Cette intervention des avocats n’est pas gratuite pour les personnes mises en cause à moins que leur situation financière les fasse bénéficier de l’aide juridictionnelle. Si ce n’est pas le cas, à défaut de régler à l’avocat les honoraires qui sont sollicités, ce dernier se fera rémunérer au titre de l’aide juridictionnelle garantie et l’Etat, qui supporte cette charge, se retournera contre le justiciable si sa situation le permet.
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